Morilles vs  Gyromitres

Deux champignons printaniers, on recherche les Morilles tandis qu'on évite à tout prix les Gyromitres. Parfois confondus, il est important de bien les distinguer car la Gyromitre contient des toxines qui peuvent s'avérer mortelles.

DESCRIPTION TECHNIQUE DE LA MORILLE Réceptacle : Cylindrique ou conique obtus, creux, formé d’alvéoles ronds ou anguleux, disposés irrégulièrement, jaune ocré ou brun jaunâtre, uni au pied sans vallécule ou dépression circulaire.
Pied : Creux, égal ou renflé à la base, lisse ou sillonné, glabre, blanchâtre ou jaunâtre.
Sporée : Jaunâtre en tas.
Habitat : Sur le sol, dans les boisés d’arbres feuillus, à l’orée des bois et dans les lieux dégagés, lieux incultes, terrains vagues, friches, endroits ou la terre a été remuée, bord de rivières, sites d’incendies, anciens vergers, au pied des lilas. Les Morilles sortent lorsque les bourgeons éclatent et que les feuilles commencent à sortir.
COMESTIBLE CUIT
REMARQUE: La morille crue provoque des empoisonnements de type gastro-intestinal léger (diarrhée, crampes abdominales, nausées). La cuisson élimine ces symptômes.

DESCRIPTION TECHNIQUE DU GYROMITRE Réceptacle : Globuleux, irrégulier ou difforme, crépu, plissé, creux ou lacuneux, jaune ocré puis brunâtre ou rougeâtre foncé, à marge soudée au pied.
Chair : Mince, cassante, blanche, à saveur et odeur faible.
Pied : Trapu, parfois élancé, cylindrique ou difforme, lisse ou sillonné, lacuneux,  glabre, puis furfuracé, blanchâtre puis brunâtre.
Sporée : Blanchâtre.
Habitat : Dans les bois de conifères ou mêlées, sur le sol. Aussitôt que la neige fond. MORTEL REMARQUE: On doit s’abstenir de consommer les Gyromitres, pour plusieurs raisons. Longtemps, elles ont été considérés comme comestibles à condition de les faire bouillir, jeter l’eau de cuisson et les recuire. On disait aussi que le séchage éliminait les toxines. Cependant, il est prouvé que ni la cuisson, ni le séchage éliminent toutes les toxines du champignon. Ces toxines, une fois ingérées, s’éliminent très lentement dans l’organisme et s’accumulent à chaque fois qu’il est consommé pour éventuellement atteindre la dose mortelle. De plus, la différence entre la dose inoffensive et la dose dangereuse est très mince, il suffit de peu pour faire pencher la balance du côté de l’empoisonnement.

Types d’empoisonnement vs Taux de mortalité

1. Empoisonnement à l’Amanite vireuse: 50% Fatal
2. Empoisonnement à la Gyromitrine: 6% Fatal
3. Empoisonnement au Paxille enroulé: 3% Fatal
4. Empoisonnement à la muscarine, acide iboténique, hallucinogène: 0 à 1%; Rarement fatal.
5. Irritant gastro-intestinal: Rarement fatal
6. Empoisonnement coprinien: Rarement fatal

RÈGLE D’OR DU MYCOLOGUE: DANS LE DOUTE, ABSTIENS-TOI!

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